Grande exposition photographique consacrée à Claude Ferrand à la Bibliothèque nationale de France, Galerie Colbert, du 10 septembre au 8 novembre 1997.
Jean-Claude Lemagny, conservateur général à la Bibliothèque nationale de France, dit à propos de Claude Ferrand : « Le véritable Andy Warhol n'est pas celui qu'on croit, mais bien Claude Ferrand qui a su rester un véritable artiste... ». Il considère qu'Andy Warhol avait quelque chose à faire, mais que c'est Claude Ferrand qui l'a réalisé. Un long texte analytique et polémique figure dans le livre de l'exposition.
Ce titre, "L'éclat du silence", est la plus précise définition qui puisse décrire cet artiste - peintre, photographe et dessinateur. Jean-Pierre Jouve, architecte en chef des monument historiques, s'exprime ainsi : « Pour nous, cet autoportrait qu'il n'a pas voulu nous livrer, est constitué par l'ensemble des œuvres qu'il nous présente dans cette rétrospective, ce qui nous permet de mieux l'appréhender. Il nous fait cette « offrande lyrique » qui ne peut que nous rappeler ce poème en forme de prière de Rabindranäth Tagore, si bien traduit par André Gide :
«J'ai reçu mon invitation pour le festival de ce monde, et ainsi ma vie a été bénie.
Mes yeux ont vu et mes oreilles ont entendu
C'était ma part à cette fête, de jouer de mon instrument, et j'ai fait tout ce que j'ai pu.
Maintenant. je le demande, le temps est-il venu enfin.
où je puisse entrer, voir ta face et t'offrir ma salutation silencieuse? »
Claude Ferrand est le seul photographe contemporain à avoir inventé sa propre matière.